Le chinois Fosun offre un nouveau destin à la marque Thomas Cook

Déjà propriétaire de Club Med, la branche Tourisme du conglomérat chinois reprend la marque du voyagiste britannique, ainsi que des marques hôtelières associées. Fosun Tourism Group nourrit de nouvelles ambitions dans l’hôtellerie de loisirs.

On le croyait sur le point de disparaître, le nom « Thomas Cook » continuera finalement d’exister grâce à un sauveur chinois. Fosun Tourism Group (FTG), la branche Tourisme du conglomérat Fosun, premier actionnaire du voyagiste britannique au moment de son  brutal effondrement courant septembre, a en effet annoncé le 1er novembre un accord portant l’acquisition de la marque Thomas Cook, ainsi que des marques hôtelières Casa Cook et Cook’s Club. La transaction, d’un montant de 11 millions de livres (soit 13 millions d’euros), prévoit également l’achat d’autres droits de propriété intellectuelle comme les comptes des réseaux sociaux.

Valeur de marque

Dans un communiqué, le président de FTG, Qian Jiannong, a tenu à souligner que son groupe « a toujours cru en la valeur de la marque Thomas Cook », la plus ancienne de son secteur, forte de 178 ans d’histoire. De fait, l’opérateur chinois, déjà propriétaire de Club Med, nourrit de nouvelles ambitions dans l’hôtellerie de loisirs. Il avait d’ailleurs créé une société commune avec Thomas Cook, qu’il détient à 51 %, avec pour objectif d’ouvrir des établissements sur son vaste marché domestique, et de miser sur Casa Cook, un concept de « boutique-hôtel » « lifestyle », et Cook’s Club qui relève de l’hôtellerie balnéaire. Au-delà de la Chine, FTG a aussi des velléités d’expansion à l’international, en premier lieu en Asie. En substance, il préserve l’essentiel, à moindre coût, en reprenant les marques.

Il était une fois Thomas Cook, le plus ancien voyagiste au monde

Un plan de sauvetage avorté

Il y a encore deux mois , FTG devait prendre le contrôle des activités de tour-opérateur de Thomas Cook, et une part minoritaire de son pôle aérien, dans le cadre d’un plan de sauvetage du voyagiste, concocté dans l’été avec un pool bancaire. Le projet a capoté courant septembre, Thomas Cook étant contraint à se déclarer en faillite le 23 septembre. Depuis, le liquidateur public britannique doit vendre ses actifs afin de rembourser tant bien que mal les créanciers. Il a déjà cédé le réseau d’agences au Royaume-Uni au groupe familial Hays Travel.

De son côté, la filiale française, Thomas Cook France, placée en redressement judiciaire le 1er octobre, relève du tribunal de commerce de Nanterre. Une audience est prévue ce mardi sur le devenir de ses actifs lesquels font l’objet d’ offres de reprise partielle . Il est probable, dit-on, que le tribunal reporte sa décision au 19 novembre.

Christophe Palierse, Alexandre Rousset- Les Echos

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