Hôtels : les tarifs flexibles ne font pas l’unanimité chez les voyageurs

Coach Omnium a sondé des voyageurs français et européens pour connaître leur perception des tarifs hôteliers et de la pratique du « Yield Management ». Un sondage réalisé auprès de 956 voyageurs d’affaires et de loisirs, français et européens.

Comment les stratégies tarifaires des hôteliers sont-elles perçues par les voyageurs ? Selon Coach Omnium, 70 % des voyageurs trouvent les tarifs des hôtels français « chers » à « trop chers ». Un constat partagé par les voyageurs d’affaires et de loisirs. L’étude révèle que 28 % des voyageurs ont le sentiment que les tarifs ont trop augmenté au cours des dernières années. Ils sont 14 % à considérer les offres des indépendants plus onéreuses que celles des chaînes.

Or, dans les faits, à établissements comparables, les hôtels de chaînes intégrées sont en moyenne plus chers que les indépendants de près de 20 %. D’après Coach Omnium, seulement 14 % des sondés le pensent et 30 % estiment que leurs prix sont équivalents. Une vision biaisée qu’il convient de prendre en considération. Après la localisation, le prix est devenu le premier critère de choix d’hôtels pour 58,9 % des voyageurs rapporte Coach Omnium.

Yield Management : une norme contestée

Né dans l’aérien, le Yield Management ou gestion de la rentabilité est une pratique consistant à faire fluctuer les tarifs d’un produit ou d’un service pour influencer la demande. Aussi connue sous l’appellation « Revenue Management », cette stratégie marketing s’est développée dans le transport ferroviaire mais aussi l’hôtellerie. Le rapport révèle que 4 hôtels sur 10 le pratiquent. Une stratégie bien connue des voyageurs fréquents : seulement 3 % des sondés ne connaissaient pas la pratique. La majorité des voyageurs familiers (61 %) juge la pratique « normale » ou « habituelle ». Pour autant, seulement 13 % des sondés la considèrent comme attractive ou synonyme de bon plan.

À l’inverse, 35 % des clients d’hôtels interrogés par Coach Omnium jugent cette fluctuation comme « anormale » ou « pas acceptable ». Certains y voient un abus de la part d’hôteliers qui « doublent leur prix ou plus encore », peut-on lire dans le rapport. Une situation contraignante pour les voyageurs d’affaires qui n’ont généralement pas le choix de la date et acceptent de payer le prix fort. Enfin, 30 % des sondés considèrent ce jeu de dentelles comme « un véritable casse-tête ». Et si 7 % des voyageurs vont jusqu’à dénoncer ces pratiques sur les sites d’avis en ligne, seulement 16 % renoncent au séjour. « La réaction la plus courante est de renoncer à un hôtel pour un autre, quand c’est possible dans la destination. Ils sont 70 % à le faire, ce qui n’est pas rien », déclare Mark Watkins, Directeur associé de Coach Omnium.

Hugo Pellegrin-T.O.M

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