Coronavirus: l’hôtellerie francilienne pâtit des annulations de touristes chinois

L’hôtellerie parisienne et d’Ile-de-France commence à subir de nombreuses annulations de la clientèle chinoise, en particulier celle voyageant en groupes, en raison de l’épidémie de coronavirus, a annoncé mardi le président du Groupement national des chaînes hôtelières (GNC).

L’épidémie de coronavirus commence à fait sentir ses effets sur la fréquentation touristique chinoise en Ile-de-France. Depuis le début de l’année, les chaînes hôtelières ont vu chuter leur fréquentation sur les deux types de clientèle chinoise, tant celle voyageant en individuel pour des séjours haut de gamme, que les groupes, « qui ont un budget transport et hébergement serré, pour pouvoir dépenser dans les boutiques de luxe », a déclaré Jean-Virgile Crance, président du groupement national des chaînes hôtelières (GNC).
    
Ainsi en janvier et février, sur la clientèle en groupes, « plutôt économique » – qui ne représente qu’un quart des arrivées de touristes chinois, selon le Comité du tourisme d’Ile-de-France – « le taux d’annulations atteint 80% en janvier et près de 100% en février », a précisé le président du GNC, par ailleurs directeur des relations institutionnelles chez Louvre Hotels Group, détenu par le conglomérat chinois Jin Jiang.

Ce reflux survient alors que plus de 2 millions de Chinois visitent la France chaque année, Paris et l’Ile-de-France restant la destination européenne la plus visitée par les touristes de l’Empire du Milieu, qui sont également les plus dépensiers de tous les visiteurs.

Pour la clientèle haut de gamme, les réservations ont chuté de 25%

Du côté de la clientèle chinoise individuelle, « à fort pouvoir d’achat », qui fréquente des hôtels haut de gamme de la capitale, le taux d’annulation a augmenté de 20%, et les réservations ont chuté de 25%, a détaillé le professionnel, « mais cela ne représente que 1 à 1,5% du chiffre d’affaires global de nos chaînes » avec un impact plus fort sur certains hôtels, a-t-il dit.
    
« Pour certains établissements, cela peut représenter jusqu’à un tiers du chiffre d’affaires parce qu’ils ont développé de façon importante une activité avec cette clientèle », a précisé Jean-Virgile Crance.

Le responsable du syndicat hôtelier a toutefois tenu à relativiser les flux de touristes concernés, alors que janvier et février sont « une période de basse saison, sur cette activité et sur cette clientèle », sur laquelle les touristes chinois représentent « 4% des nuitées internationales hors Europe ».
    
« Et c’est très localisé: 90% de ces touristes vont à Paris et en Ile-de-France, et 10% sur le reste du territoire, la région Paca, Lyon et Dijon », a-t-il ajouté pour conclure.

Frédéric Bergé (BFM TV) avec AFP

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